Marc Péré alerte sur la saturation du périphérique à l’horizon 2030
- David Rofe

- 5 oct.
- 2 min de lecture
Article publié dans L'Opinion Indépendante le 6 octobre 2025
À l’horizon 2030, le périphérique toulousain sera "saturé dans son ensemble en heure de pointe". C’est l’un des constats sans appel dressés par une étude prospective commandée par la DREAL Occitanie et pilotée par le bureau d’études CITEC. Une situation préoccupante qui n’a pas manqué de faire réagir le maire de L’Union Marc Péré, qui appelle, dans un courrier adressé aux 37 maires de Toulouse Métropole, à un changement d’échelle dans la politique de mobilité.
Le cœur désengorgé, le périphérique oublié ?
Dans le détail, l’étude s’appuie sur les projections démographiques et économiques à l’horizon 2030, avec une croissance attendue de +16 % de la population et +29 % des emplois dans l’aire toulousaine. Autant d'évolutions annoncées qui posent des défis majeurs.
Elle intègre l’ensemble des projets de transport collectifs déjà inscrits au Plan de Déplacements Urbains (PDU) : la troisième ligne du métro, les lignes Linéo, la Ceinture Sud, ou encore le renforcement de certaines liaisons TER.
Résultat : si le cœur de l’agglomération, autrement dit Toulouse intra-muros, devrait bénéficier d’un net désengorgement grâce à ces investissements, la périphérie continuera de souffrir d’une congestion chronique, particulièrement aux heures de pointe.
"Les modes alternatifs à la voiture restent insuffisamment efficaces à 2030 pour la périphérie", note l’étude. Et la situation sur le réseau routier s’aggravera, avec un périphérique saturé dans son ensemble, et des axes pénétrants toujours plus encombrés.
Marc Péré réclame un virage ferroviaire
Dans un courrier adressé à ses collègues maires, Marc Péré ne mâche pas ses mots :
"Ce diagnostic ne peut rester lettre morte. Il est temps de changer d’échelle et de cap".
Il appelle à une prise de conscience collective et à engager sans tarder des actions concrètes.
L’élu plaide pour une accélération des investissements dans le rail et les transports en commun métropolitains (RER, lignes régionales, interconnexions). Il s’inquiète du calendrier du RER métropolitain (SERM), dont les principales échéances sont repoussées après 2040.
"Reporter aux années 2040 les investissements majeurs pour le SERM n’est pas acceptable", estime-t-il.
"Ce calendrier doit être impérativement accéléré au risque de rendre les déplacements dans notre métropole invivables".
Pour financer ces projets, Marc Péré propose une piste déjà évoquée dans les milieux institutionnels : le relèvement du Versement Mobilité (VM), cette contribution payée par les entreprises pour soutenir les transports collectifs.
Il appelle les élus à se mobiliser collectivement pour en faire une priorité régionale, et rappelle que seule une politique équitable entre cœur de métropole et périphérie permettra de garantir une cohésion territoriale durable.
Alors que les grands projets de transport en commun concentrent encore l’essentiel des investissements au centre de l’agglomération, la fracture mobilité entre Toulouse et sa périphérie s’annonce de plus en plus marquée.
A lire sur: https://lopinion.com/articles/politique/30718_toulouse-marc-pere-saturation-peripherique-horizon-2030


